Notre cher webzine français, Vs Webzine publie une grande quantité de chroniques, d'interview, de live reports, etc.
Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant, je ne sais pas... Mais je publie ici les 2 chroniques en français faites pour Defiant imagination et Day into night :
SORRY FOR THOSE WHO SPEAK ENGLISH
DEFIANT IMAGINATION :
"Cinq ans ! Il aura fallu attendre un quinquennat quasi complet pour véritablement retrouver QUO VADIS après le fameux « Day into Night », sorti début 2000. Oh bien sûr, le groupe a su se rappeler à notre bon souvenir avec « Passage in time » qui nétait, en fait, quun disque regroupant lives, remix et démos. Pas de quoi se rouler par-terre, cet album était juste un placebo destiné à faire patienter les fans.
Il faut dire quil sen est passé des choses pendant ces cinq dernières années. A commencer par de lourds problèmes de line-up. Si en France cest occasionnel, au Québec cest une véritable épidémie et QUO VADIS ny a pas échappé puisquil ne reste plus que deux membres dorigine, à savoir le guitariste Bart Frydrychowicz et le batteur Yanic Bercier. Le fait le plus alarmant dans cette valse des zicos, résidait tout de même dans le départ fin 2002 du sieur Arie Itman, bassiste chanteur et violoniste à ses heures. On accordait volontiers à ce dernier le succès du groupe, vu que ce bon vieux Arie avait tout de même écrit et composé près de 80% de « Day into Night » laissant à Bart que la paternité des trois morceaux les plus violents de lalbum. Le doute était de mise quant au devenir de QUO VADIS. Les rumeurs les plus folles allaient bon train, Steve DiGiorgio allait enregistrer avec le groupe (cte bonne blague !) et « Defiant Imagination » ne pointait toujours pas le bout de son sillon.
Et puis voilà que le groupe qui était en studio, depuis ce qui nous semblait être des lustres, ajoute brusquement deux nouveaux titres sur son site internet. Dès lors les évènements senchaînent. La rumeur circule parmi les fans : QUO VADIS est bien de retour, plus en forme que jamais et cest effectivement Steve DiGiorgio qui tient le poste de bassiste sur ce nouvel album. Fichtre, pourquoi diable avoir fait appel à lui alors que le Québec regorge de musiciens de talent ? La réponse à cette question prend tout son sens à lécoute de « Defiant Imagination ». Oui, QUO VADIS nous a fait attendre mais cette absence en valait la peine. Certes, le groupe a pris quelques distances avec son sacro-saint thrash catchy qu Arie Itman nous composait avec tant de talent. « Defiant Imagination » célèbre le passage à lère Frydrychowicz. Oui, ce bon vieux Bart, qui jouait jadis les seconds couteaux, a composé lintégralité de ce disque et en a écrit quelques textes au passage. Il est facile dimaginer avec quelle passion, quelle minutie Bart a élaboré son bébé car ce disque déborde de sentiments, dinspiration et même, par moment, dun lyrisme qui tutoie la perfection. Quoi de mieux quun Steve DiGiorgio pour accoucher de ce titan qui se rattache indéniablement à luvre de Chuck Schuldiner : un habile dosage entre mélodie et technicité qui sachemine délicieusement par le biais de neuf titres death/thrash progressifs de très haute volée.
Si les guitares sublimes restent latout majeur de QUO VADIS, la participation de DiGiorgio na rien de « symbolic » (jeu de mots !). Il apporte sa patte à une section rythmique magnifiée par la performance irréprochable de Yanic Bercier. Le groupe sest également adjoint les services dautres membres de session comme le guitariste William Seghers et Roxanne Constantin qui vient poser des vocalises dalto/soprano ainsi que quelques notes de synthé sur une paire de passages. Inutile de dire que les titres sont intelligemment variés et quon passe de tours de force virevoltants à des accalmies délicieuses aux mélodies voluptueuses et enchanteresses. Le groove est présent à chaque note et le perfectionnisme est à son paroxysme. On sent que Bart a mis à profit les deux années pendant lesquelles sest étalé lenregistrement , pour peaufiner les compos. Remettant toujours son travail en question pour arriver à un alliage métallique de grande pureté.
Sous le couvert dun style qui était à son apogée vers 95/96, QUO VADIS nous propose une uvre majeure qui na rien de passéiste, bien au contraire. « Defiant Imagination » est étrangement contemporain ou, plus exactement, intemporel. Il restera un disque quon prendra probablement toujours autant de plaisir à écouter dans dix ans. Une acquisition indispensable pour ceux qui sont restés orphelins après la perte du grand Chuck."
Rédigé par : Tonton | 17/20 | Nb de lectures : 8361
Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant, je ne sais pas... Mais je publie ici les 2 chroniques en français faites pour Defiant imagination et Day into night :
SORRY FOR THOSE WHO SPEAK ENGLISH
DEFIANT IMAGINATION :
"Cinq ans ! Il aura fallu attendre un quinquennat quasi complet pour véritablement retrouver QUO VADIS après le fameux « Day into Night », sorti début 2000. Oh bien sûr, le groupe a su se rappeler à notre bon souvenir avec « Passage in time » qui nétait, en fait, quun disque regroupant lives, remix et démos. Pas de quoi se rouler par-terre, cet album était juste un placebo destiné à faire patienter les fans.
Il faut dire quil sen est passé des choses pendant ces cinq dernières années. A commencer par de lourds problèmes de line-up. Si en France cest occasionnel, au Québec cest une véritable épidémie et QUO VADIS ny a pas échappé puisquil ne reste plus que deux membres dorigine, à savoir le guitariste Bart Frydrychowicz et le batteur Yanic Bercier. Le fait le plus alarmant dans cette valse des zicos, résidait tout de même dans le départ fin 2002 du sieur Arie Itman, bassiste chanteur et violoniste à ses heures. On accordait volontiers à ce dernier le succès du groupe, vu que ce bon vieux Arie avait tout de même écrit et composé près de 80% de « Day into Night » laissant à Bart que la paternité des trois morceaux les plus violents de lalbum. Le doute était de mise quant au devenir de QUO VADIS. Les rumeurs les plus folles allaient bon train, Steve DiGiorgio allait enregistrer avec le groupe (cte bonne blague !) et « Defiant Imagination » ne pointait toujours pas le bout de son sillon.
Et puis voilà que le groupe qui était en studio, depuis ce qui nous semblait être des lustres, ajoute brusquement deux nouveaux titres sur son site internet. Dès lors les évènements senchaînent. La rumeur circule parmi les fans : QUO VADIS est bien de retour, plus en forme que jamais et cest effectivement Steve DiGiorgio qui tient le poste de bassiste sur ce nouvel album. Fichtre, pourquoi diable avoir fait appel à lui alors que le Québec regorge de musiciens de talent ? La réponse à cette question prend tout son sens à lécoute de « Defiant Imagination ». Oui, QUO VADIS nous a fait attendre mais cette absence en valait la peine. Certes, le groupe a pris quelques distances avec son sacro-saint thrash catchy qu Arie Itman nous composait avec tant de talent. « Defiant Imagination » célèbre le passage à lère Frydrychowicz. Oui, ce bon vieux Bart, qui jouait jadis les seconds couteaux, a composé lintégralité de ce disque et en a écrit quelques textes au passage. Il est facile dimaginer avec quelle passion, quelle minutie Bart a élaboré son bébé car ce disque déborde de sentiments, dinspiration et même, par moment, dun lyrisme qui tutoie la perfection. Quoi de mieux quun Steve DiGiorgio pour accoucher de ce titan qui se rattache indéniablement à luvre de Chuck Schuldiner : un habile dosage entre mélodie et technicité qui sachemine délicieusement par le biais de neuf titres death/thrash progressifs de très haute volée.
Si les guitares sublimes restent latout majeur de QUO VADIS, la participation de DiGiorgio na rien de « symbolic » (jeu de mots !). Il apporte sa patte à une section rythmique magnifiée par la performance irréprochable de Yanic Bercier. Le groupe sest également adjoint les services dautres membres de session comme le guitariste William Seghers et Roxanne Constantin qui vient poser des vocalises dalto/soprano ainsi que quelques notes de synthé sur une paire de passages. Inutile de dire que les titres sont intelligemment variés et quon passe de tours de force virevoltants à des accalmies délicieuses aux mélodies voluptueuses et enchanteresses. Le groove est présent à chaque note et le perfectionnisme est à son paroxysme. On sent que Bart a mis à profit les deux années pendant lesquelles sest étalé lenregistrement , pour peaufiner les compos. Remettant toujours son travail en question pour arriver à un alliage métallique de grande pureté.
Sous le couvert dun style qui était à son apogée vers 95/96, QUO VADIS nous propose une uvre majeure qui na rien de passéiste, bien au contraire. « Defiant Imagination » est étrangement contemporain ou, plus exactement, intemporel. Il restera un disque quon prendra probablement toujours autant de plaisir à écouter dans dix ans. Une acquisition indispensable pour ceux qui sont restés orphelins après la perte du grand Chuck."
Rédigé par : Tonton | 17/20 | Nb de lectures : 8361