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On réduit souvent, et à raison il est vrai, le black metal à une musique pour barbares sanguinaires et sataniques, aussi extrêmes dans leur art que dans leur pensée philosophique.
Mais dans tous les genres, il y a des exceptions, des anomalies, des francs-tireurs. Amesurs est de ces catégories-ci. Ces musiciens du sud de la France, dont les états de service forcent le respect (Alcest, Peste Noire, Forgotten Woods), viennent bousculer les règles établies du black metal avec un second album à la fois imprévu et d'une clairvoyance quasi mystique. La cruauté du metal extrême reste bien présente, mélancolique, violente, suffocante, ténébreuse, mais elle est constamment contrastée par des instants post-punk, new-wave, shoegazing et même pop. Cette superposition invraisemblable de sonorités disparates (My Bloody Valentine / Darkthone, Joy Division / Bathory) trouve pourtant le chemin d'une cohésion parfaite. Amesurs, le disque, explore très finement le spleen moderne, n'oubliant ni l'angoisse oppressante, ni les états vaporeux qu'elle peut provoquer. Un tel réalisme ne peut être que salutaire. - Frank Frejnik
On réduit souvent, et à raison il est vrai, le black metal à une musique pour barbares sanguinaires et sataniques, aussi extrêmes dans leur art que dans leur pensée philosophique.
Mais dans tous les genres, il y a des exceptions, des anomalies, des francs-tireurs. Amesurs est de ces catégories-ci. Ces musiciens du sud de la France, dont les états de service forcent le respect (Alcest, Peste Noire, Forgotten Woods), viennent bousculer les règles établies du black metal avec un second album à la fois imprévu et d'une clairvoyance quasi mystique. La cruauté du metal extrême reste bien présente, mélancolique, violente, suffocante, ténébreuse, mais elle est constamment contrastée par des instants post-punk, new-wave, shoegazing et même pop. Cette superposition invraisemblable de sonorités disparates (My Bloody Valentine / Darkthone, Joy Division / Bathory) trouve pourtant le chemin d'une cohésion parfaite. Amesurs, le disque, explore très finement le spleen moderne, n'oubliant ni l'angoisse oppressante, ni les états vaporeux qu'elle peut provoquer. Un tel réalisme ne peut être que salutaire. - Frank Frejnik