THE OATH - "Self Destructed" - Reviews

http://heavysound.fr/TheOath_SelfDestructed.aspx

Après bien des années difficiles, THE OATH semble enfin avoir trouvé son rythme avec un troisième album, Self-Destructed, qui fait suite à 4 sorti en 2008. Toujours un peu décalé par rapport aux standards du genre, les français poursuivent leur chemin entre le Death et le Black Metal, on retrouve ainsi "End Of The Lines" et son Black / Death rythmé qui peut rappeler un certain SVART CROWN, mais où THE OATH vient plaquer une voix claire en chœur sur le refrain. Cette voix claire nous la retrouvons sur "Watch Me Bleed" qui prend une allure de DIMMU BORGIR dans l’utilisation de cette voix et c’est annonciateur de la suite qui emprunte pas mal aux Norvégiens. Bien entendu, l’ambiance n’est pas glaciale comme sur Enthrone Darkness Triumphant mais les orchestrations de "White Fields" qui reste brutal ou de "I Am Nothing", un peu plus proche du Death Metal. THE OATH garde d’ailleurs le cul entre deux chaises entre moments brutaux et sombres et mélodies lumineuses comme l’instrumental "Only" dont on retrouve la trace à la fin de "I Am Nothing". On a donc un peu de mal à situer THE OATH dans le paysage Metal actuel, un atout certain, mais également une impression d’un manque de cohésion, pas assez sombre pour les amateurs de Black, trop brutal pour les amateurs de Death mélodique et que dire des orchestrations au milieu de tout cela. Ayez donc l’esprit ouvert avant de vous embarquer aux côtés de THE OATH mais une chose est certaine, le voyage pourrait valoir le détour. Voilà qui viendrait donner un peu de récompense après des années de disette.

Chronique par Aymerick "Painless" - 7,5/10
 
http://zonexpressmetalmag.unblog.fr/2011/01/24/the-oath-black-metal-death-metalthrash-france/

THE OATH, groupe français, lyonnais de surcroit, n'en est pas à son premier essai puisque 2 démos et 2 albums jalonnent leurs onze ans d'existence avant « Self Destructed ».
C'est donc à du black/Death/Thrash Métal, que nous avons affaire comme l'indique le MySpace du groupe.
Et ce mélange des genres n'est vraiment pas pour me déplaire.
Car sur les 43 minutes et 79 secondes (et oui c'est précis !) que contient cette galette, je trouve vraiment peu de choses à jeter !
On trouve même la fève, avec « I Am Nothing » dernier morceau et véritable quintessence de ce que peut faire le groupe !
Enregistré en Allemagne au KOHLEKELLER STUDIO (où a déjà enregistré Benighted ), la production est claire, précise et les musiciens possèdent une maitrise de leurs instruments qui prouve leur niveau.
C'est sûr, nous n'avons pas affaire ici à des amateurs, le jeu des guitares, de la basse et de la batterie est inspiré, technique et soigné.
Les mélodies et rythmiques sont par ailleurs appuyées par un chant constitué le plus souvent de growls mais qui laissent parfois un chant plus clair s'installer comme sur « Watch Me Bleed »
Il en résulte une musique « fourre-tout » (mais je l'ai déjà dit, j'aime les mélanges !) qui se révèle contenir une puissance très grisante pour l'auditeur.
Cependant l'ensemble apparaît extrêmement cohérent et cela s'en ressent au fil des compositions qui s'enchainent.
Et même si les ambiances aussi variées soient-elles, peuvent parfois déconcertés, notamment par une utilisation du clavier intrigante, elles sont la clé de voute de THE OATH.
Un album à la croisée des genres, original, à écouter d'urgence !

NOTE: 8/10
Chroniqueur: SALAMAN
 
http://brutalism.com/content/the-oath-self-destructed

France's The Oath unleash their third album to the masses with 'Self Destructed.' Whereas in the past they usually were good about cranking one album out after another per year, 'Self' took a bit more time to create, but the result was well worth it. For those who felt that The Oath was getting a bit stale in sound, this album revitalizes the energy that made their debut an engaging listen. For those who aren't used to the band, it is a good combination of death metal with symphonic black metal, featuring death vocals and guitars while being backed by atmospheric keyboard at many times.
The album starts with "Alone I Roam" which is an excellent example of melodic blackened death metal. The guitar riffs flow together great and the production allows everything to be heard; even the bass, which is a rare ocassion. It's very aggressive and doesn't do the best example of showing how good the keyboards are used with the band, but that's what the other tracks are for. "Embraced" has a great melodic beginning before launching into a black metal inspired tremolo picking and blastbeat storm- the only thing that keeps it from being tha is the death metal vocals. The keyboards have a better, louder role here mostly as a background instrument. They don't perform too many solos but when they do they perform it in a funeral hymn style that is very creepy and suits the music perfectly. "Impossible Cure" also features greatly melodic keyboards that are more on the spacey side but still creepy.
"Only" features one of the best solos ever, partially because it is backed by the keyboards in a classical piano style. It is very atypical for most melodic death/ black metal bands because each instrument is usually performed separately, but for The Oath they combine them flawlessly. "Way To Nowhere" is a good balance of everything- keyboards, vocals, guitars- but the interlude has some great haunting aspects that really twist the music around and even possibly make this the standout track on the album. Overall, this is definitely a worthy album and a sign that more time spent between albums makes for a more varied, ecclectic piece. The Oath are once again on top of their game.

Rate: 4/5
 
http://lesacteursdelombre.net/webzi...-self-destructed&catid=1:black-metal&Itemid=6

Formé à Lyon il y a maintenant dix années, The Oath nous propose Self-Destructed, son troisième album après « 4 » sorti en 2008 et accueilli plutôt favorablement par la critique. On remarque d’entrée de jeu une pochette assez intrigante et réussie qui change des schémas classiques du black/death en offrant quelque chose de personnel…
Fort d’une décennie d’expérience et d’un line up des plus stable, le groupe navigue bien loin de l’amateurisme et nous offre donc un album mature, enregistré en Allemagne, à la production parfaite et au style bien défini. Souvent mélodique, la musique de The Oath emprunte autant au black que au death, le tout saupoudré de quelques riffs heavy ou thrash, une mixture qui a donc de quoi séduire un large public. Les musiciens sont techniquement impeccables (quel batteur notamment !), et il faudrait franchement être de mauvaise foi pour ne pas reconnaitre le talent avec lequel ceux-ci parviennent à assembler parties purement rapides et lignes mélodiques facilement assimilables. Le travail de composition est des plus habile et on se retrouve donc avec un black/death qui se veut moderne mais qui n’hésite pas pour autant à s’imprégner d’influence plus anciennes, tel le black mélodique suédois ou norvégien des années 90. Un programme des plus alléchant, donc…
Malheureusement, Self-Destruction se contente au final d’être un simple bon album et pas la bombe qui aurait pu propulser the Oath directement sur le devant de la scène. Aussi doués que soient les musiciens, quel dommage en effet que les riffs soient si classiques, pour ne pas dire prévisibles. Si l’ensemble s’écoute sans déplaisir, aucune surprise ne guette cependant l’auditeur, trop peu de parties font réellement se dresser les poils des bras au garde à vous. Par ailleurs l’utilisation du clavier se montre souvent irritante et ne colle pas toujours avec l’esprit des morceaux, notamment sur les parties les plus rapides ou sur les riffs thrash, c‘est pour moi le gros point noir cet album.
Quoi qu’il en soit, Self-Destruction est un album qui mérite votre attention et qui se révèle plus abouti et aventureux que son prédécesseur. Le résultat, bien qu’imparfait, est des plus honorable et les morceaux vraiment réussis comme « End Of The Line », « Embraced » ou « I Am Nothing » retiendront à coup sûr votre attention. Groupe français à soutenir !

Note : 7/10
 
http://www.leseternels.net/chronique.aspx?id=4444

On le sait, la scène métal française, malgré un bon gros déficit d'infrastructures et de couverture médiatique, parvient à faire son trou, à sortir toujours plus de groupes et à faire preuve d'un dynamisme qui fait plaisir à voir. Derrière les évidents leaders (Gojira, Dagoba, etc), un paquet de groupes méconnus parviennent, avec les moyens du bord, à proposer un travail sérieux et qui mérite clairement qu'on s'y intéresse. The Oath, mes bons amis, est de ceux-là. Formé à Lyon en 1999, le groupe a fait son chemin, pas épargné par les galères en tous genres, et propose avec ce Self Destructured, son 3e album en date. Analyse.
Disons-le d'emblée : le style pratiqué ne plaira pas à tout le monde, loin de là. The Oath œuvre dans un style finalement assez personnel et original, mélangeant black, death, thrash, métal sympho et heavy. Un sacré melting pot donc, avec une forte propension à la poussée lyrique et à la mélodie ultra épique, cordes, chœurs et synthés à l'appui. Le genre aurait pu très vite saouler, mais l'ensemble restant tout de même très rythmé et assez bourrin, la pilule passe bien mieux, d'autant qu'il y a finalement assez peu de chant clair et que ce dernier est loin d'être désagréable, rappelant Orphaned Land par instants (''Watch Me Bleed''). Sur la forme, la prod' s'en tire avec les honneurs, même si la batterie manque un peu de profondeur et que les synthés sonnent, par instants, un brin cheapos. En même temps je trouve les synthés de Children Of Bodom (influence assez présente sur cet album d'ailleurs) cheap aussi donc je suis peut-être un brin difficile à ce niveau là... Quoi qu'il en soit, ces quelques écueils dans le son du groupe ne sauraient écarter l'évidente qualité de leur travail sur ce Self Destructured. Comme je vous le disais, la spécialité des Lyonnais est donc de mélanger plusieurs styles somme toute assez classiques pour en sortir un truc plus personnel.
Et c'est plutôt réussi, les compos de The Oath sont variées et bourrées de qualités, oscillant entre heavy super burné, black et death, le tout saupoudré de nappes de synthés, cordes et autres chœurs amenant ce côté très épique et conquérant à la musique du groupe. Écoutez l'opener ''End of the Lines'', parfaite synthèse de ce que le groupe sait faire, pour vous en convaincre. En fait, The Oath, c'est du prog extrême quoi...Ça paraît con comme ça, mais c'est un peu l'impression que j'ai eu en écoutant cet album, et vous risquez d'avoir la même en écoutant ''Embraced'' ou ''I Am Nothing''. Techniquement très carré (mention spéciale aux deux guitaristes, qui « envoient le bois » comme disent les jeunes de maintenant), ne manquant pas d'inspiration et de talent, l'écoute de cet album s'avère très agréable et passe tout seul. Le chant est au diapason de toute cette belle qualité, tant en voix hurlée qu'en voix claire. Seul truc qui me dérange, le côté black sympho est peut-être un brin trop présent par rapport aux autres genres, mais c'est probablement la faute à ces galopins de synthés qui décidément ne passent pas très bien en ce qui me concerne. N'empêche que quand j'écoute un ''Way to Nowhere'' ou un ''Only'', j'ai quand même un peu tendance à penser à du Dimmu Borgir voire à du Cradle pas tout à fait arrivé à maturité.
En conclusion, je dirais que cet album plaira terriblement aux fans de trucs à la fois véloces et épiques. Aux fans de black sympho quoi. Et les autres donc, ils vont détester ? Oui mais non, car la musique du groupe est plus riche que cela, et parvient à incorporer des éléments empruntés à des styles plus « sobres », death mélo et thrash en tête. Un assez bon metling pot donc, bien que nettement dominé par cette propension du groupe à en faire un peu des caisses sur le côté mélo, mais qui mérite tout de même un bon « cocorico » bien chauvin et bas du front. Que vive la scène french metal.

14/20
 
http://www.vs-webzine.com/new.php?page=kronik&id_news=11872&pagh=&droite

Discrètement, les Lyonnais de THE OATH continuent leur petit bonhomme de chemin. Pas si discrètement que ça quand même, vu que Self-Destructed (troisième album longue durée du quintette) est le second album à sortir chez l’écurie Code666. Ecurie pourtant friande de projets plus expérimentaux, car THE OATH s’avère être un combo de Black tout à fait classique bien que très convaincant.
4, le précédent effort du groupe, était un très bon album de Black Sympho à la DIMMU BORGIR, sans surprise mais plutôt efficace avec quelques passages terribles. Mais THE OATH ne se contente pas de continuer à s’inspirer des plus grands et évolue avec Self-Destructed. Moins sympho, plus mélodique, THE OATH se rapproche désormais plus d’un OLD MAN’S CHILD, mais avec une approche un tantinet plus personnelle.
Sur ce disque, la musique de THE OATH est donc essentiellement basée sur les riffs, qui alternent entre assauts thrashy typiques et leads mélodiques qui sont ici très présents, et parfois un peu trop, donnant à l’album un aspect trop linéaire par manque de variété dans ces parties. Mais sinon le Black mélodique de THE OATH est ici rondement mené, avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme, et bien qu’il soit assez « classique » dans la forme, Self-Destructed s’avère être un très bon album. Quelques morceaux font leur petit effet, comme "Embraced" avec un départ quasi-prog (!) et des passages entraînants, "Only" avec des riffs incisifs donnant envie de taper du pied et des mélodies superbes, "Impossible Cure" très épique, ou encore le plutôt agressif et direct "White Fields". Tout n’est pas rose pour autant et certains morceaux sont un peu plus convenus, comme "Alone I Roam" ou le final "I Am Nothing" qui est peut-être un peu trop ambitieux du haut de ses 9 minutes (dont une outro qui se traîne en longueur).
Néanmoins, le groupe qui maîtrise désormais la forme fait aussi preuve d’initiative sur le fond. Le côté mélodique plus travaillé fonctionne très bien, surtout au niveau des solos (au sein de "End of the Lines", "Embraced" et "I Am Nothing" notamment). Les passages sympho sont plus discrets mais du coup, parfaitement intégrés, tout comme les quelques interventions de chant clair qui passent plutôt bien ("Watch Me Bleed"). Les vocaux plus axés death sont très convaincants, bien que ça ne soit pas le point fort de Self-Destructed (ils manquent un peu de variété et sont assez sous-mixés). Rien à redire sur l’exécution instrumentale (hormis certains blasts qui sont parfois de trop), et sur la production nickel-chromium à nouveau réalisée chez Kristian « Kohle » (ANOTHER PERFECT DAY). Il manque encore un petit quelque chose pour faire décoller le tout, mais dans l’ensemble THE OATH est vraiment sur une pente ascendante.
Sans véritable surprise, Self-Destructed est donc un bien bon album de Black mélodique, sans prétention mais suffisamment convaincant pour retenir l’attention. THE OATH doit encore un peu plus varier son propos, mais les influences sont ici digérées et le groupe semble avoir un potentiel intéressant pour nous présenter quelque chose de grandiose. A suivre…

14/20
 
http://www.decibels-storm.com/albums/O/the-oath--2011--self-destructed.htm

C'est souvent comme ça, beaucoup de groupes talentueux passent un peu inaperçus et traversent les années sans avoir eu de gros succès, mais en réunissant quelques fans sincères de l'underground. The Oath a fêté ses dix années d'existence et c'est avec ce troisième album intitulé « Self-Destructed » que le groupe aborde cette nouvelle décennie sereinement.
Environ deux ans après la sortie de « 4 », on constate que The Oath a pris un léger tournant pour améliorer encore un peu plus leur black/death parfois symphonique.
Pourtant par rapport à son précédent, il reste malgré tout deux constantes. D'une part c'est la seconde signature avec le label italien Code666, preuve de fidélisation et certainement de qualité, et d'autre part, ils sont de nouveau allés au Kohlekeller studio en Allemagne bosser avec Kristian « Kohle » Kohlmannslehner (et si vous ne connaissez pas, vous pourrez écouter l'album de Another Perfect day « The Gothenburg Post Scriptum), écrit par Mr K lui-même, un véritable petit bijou).
Hormis le fait que The Oath reste bien accroché à Keohlmannslehner qui fait effectivement un superbe travail, on sent que The Oath a mis une nouvelle corde à son arc.
Le sombre est toujours là, ce côté très noir du black/death du groupe, mais le chant de Pierre a largement muté vers quelque chose d'encore plus profond. Il a gardé ses hurlements gutturaux, mais a beaucoup travaillé son chant clair, ce qui subséquemment entraine des vocaux clairs un peu plus en nombre tel qu'on peu l'écouter sur « Watch me bleed » ou « End of the lines » (que vous avez pu découvrir sur les compiles), par rapport à « 4 » où il me semble bien qu'ils n'étaient présents que sur un titre ou deux. Donc le résultat amène l'ensemble de la musique à s'orienter vers des rivages plus symphoniques, sans malgré tout en perdre l'essentiel de l'agressivité de The oath. Car il ne faut pas se leurrer non plus, si les chants clairs sont plus nombreux, et mûrement ajoutés, ils ne sont pas en surnombre loin de là.
A côté de ça, on comprend également que les guitares, autant dans les solos classieux, et dans certains thèmes, penchent un peu vers quelque chose de heavy. Ça ne modifie pas leur black, parce que les blasts de la batterie, les rythmiques agressives et puissantes sont encore là, mais sur certains passages comme sur « Alone I roam » ou l'instrumental « Only » on distingue bien cette évolution qui se veut créatrice et ambitieuse. Le résultat est totalement plaisant puisque ça colle bien au style de The Oath.
Avec trois albums, The Oath montre qu'il est un groupe plein de bonnes idées, à la capacité innovante et qu'il maitrise totalement ses compositions.
Pour bien marquer ce virage, on se retrouve également assez loin de la colorée mais néanmoins magnifique pochette de « 4 ». C'est à Fursy Teyssier (Alcest, Les Discrets...) auteur, compositeur, et artiste complet qu'a été attribuée la lourde tâche de mettre en image ce concept de « Self-Destructed » où l'on distingue les méandres d'une esprit torturé aux prise avec les tourments les plus profond de l'âme.
« Self-Destructed » est bien écrit, c'est un album de black metal aux contours tantôt death et symphonique, aux reflets heavy mais à l'aspect indiciblement exponentiel quant à son efficacité.
La musique de The Oath a encore pris quelque chose de positif pour continuer de monter les marches de la reconnaissance... bon travail.