From Obsküre
90%
Ny allons pas par quatre chemins. Manes est grand. Grandiose même.
En 2003 « Vilosophe » avait bousculé tout ce que lon pouvait attendre et nous avait secoué, un album majeur et indispensable, difficile dimaginer ce qui pourrait suivre.
Début 2006, Manes prévient avec le e.p « [View] » que ses futurs albums seront sans aucun doute eux aussi majeurs. Le pluriel car demblée Manes projette la sortie quasi simultanée de "Invention - or how the world came to an end and why we did it" et "Be all//End all". Accrochons nous aux branches ! La teneur de [View] est telle quon pressent le meilleur. Imaginez deux nouveaux titres faramineux, deux covers tout bonnement hallucinantes et des remixes du magistral « Terminus a quo/Terminus ad Quem » tiré de « Vilosophe ».
Un titre sublimé par une relecture electro dub groovy en diable sur « Terminus RMX », noisy inécoutable sur « Terminus Dei Profundis » et expérimentale ambiante et industrielle avec « Terminus Deconstructus ». Mais, malgré lapport réel de ces titres, lintérêt majeur de « [View] » réside bel et bien dans les quatre titres restant.
Du côté des covers, 16 Horsepower est sublimé au travers dun « Cinder Aley » poignant et Duran Duran littéralement transfiguré au travers de « Title » dont seules les paroles rappellent loriginal, le titre étant orchestré dans une pure lignée de « Vilosphose », voix magnifiques et guitares en avant, une façon de retrouver cette symbiose des mélodies 80s avec une mélancolie torturée et une électronique racée quont su créer les norvégiens. Une idée inédite qui nest pas sans rappeler les tribulations dun certain Ulver, dans une forme moins folle toutefois.
Et si lon attend Manes sur le terrain de la création, on nest pas déçu, voir même estomaqué ! « The Neoflagellata Revision » embraye à mi-parcours sur un rythme tonitruant après une introduction electro-pop superbe, et toujours ce chant magnifique. Avant de retrouver les origines black metal dans des nappes intrigantes, élongations aigues et spectrale mariées contre nature avec un beat féroce sur des arpèges à la Emperor. Le clou, le titre qui motiverait à lui seul lachat de cet e.p, « Knife & Kleenex » ou comment baver dimpatience et en vouloir plus, simpose en 5 minutes.
Une idée de Skinny Puppy maltraitant Depeche Mode à la sauce Ulverienne avec un soupçon dIn Strict Confidence, electro dark tirant sur le trip hop musclé, une attaque unique à vous faire défoncer le dancefloor, quitte à faire pleurer les DJs qui aiment lévidence. Un titre à la fois égoïste par sa profondeur et sa tessiture mais quon aimerait voir animer les foules en transe.
Dun coup on comprend que Manes na pas été le créateur dun coup de cur intense avec « Vilosophe » mais est bel et bien capable de réitérer la performance, « [View] » pour preuve. On anticipe déjà et on trépigne. Indispensable une fois encore !
Nikö
90%
Ny allons pas par quatre chemins. Manes est grand. Grandiose même.
En 2003 « Vilosophe » avait bousculé tout ce que lon pouvait attendre et nous avait secoué, un album majeur et indispensable, difficile dimaginer ce qui pourrait suivre.
Début 2006, Manes prévient avec le e.p « [View] » que ses futurs albums seront sans aucun doute eux aussi majeurs. Le pluriel car demblée Manes projette la sortie quasi simultanée de "Invention - or how the world came to an end and why we did it" et "Be all//End all". Accrochons nous aux branches ! La teneur de [View] est telle quon pressent le meilleur. Imaginez deux nouveaux titres faramineux, deux covers tout bonnement hallucinantes et des remixes du magistral « Terminus a quo/Terminus ad Quem » tiré de « Vilosophe ».
Un titre sublimé par une relecture electro dub groovy en diable sur « Terminus RMX », noisy inécoutable sur « Terminus Dei Profundis » et expérimentale ambiante et industrielle avec « Terminus Deconstructus ». Mais, malgré lapport réel de ces titres, lintérêt majeur de « [View] » réside bel et bien dans les quatre titres restant.
Du côté des covers, 16 Horsepower est sublimé au travers dun « Cinder Aley » poignant et Duran Duran littéralement transfiguré au travers de « Title » dont seules les paroles rappellent loriginal, le titre étant orchestré dans une pure lignée de « Vilosphose », voix magnifiques et guitares en avant, une façon de retrouver cette symbiose des mélodies 80s avec une mélancolie torturée et une électronique racée quont su créer les norvégiens. Une idée inédite qui nest pas sans rappeler les tribulations dun certain Ulver, dans une forme moins folle toutefois.
Et si lon attend Manes sur le terrain de la création, on nest pas déçu, voir même estomaqué ! « The Neoflagellata Revision » embraye à mi-parcours sur un rythme tonitruant après une introduction electro-pop superbe, et toujours ce chant magnifique. Avant de retrouver les origines black metal dans des nappes intrigantes, élongations aigues et spectrale mariées contre nature avec un beat féroce sur des arpèges à la Emperor. Le clou, le titre qui motiverait à lui seul lachat de cet e.p, « Knife & Kleenex » ou comment baver dimpatience et en vouloir plus, simpose en 5 minutes.
Une idée de Skinny Puppy maltraitant Depeche Mode à la sauce Ulverienne avec un soupçon dIn Strict Confidence, electro dark tirant sur le trip hop musclé, une attaque unique à vous faire défoncer le dancefloor, quitte à faire pleurer les DJs qui aiment lévidence. Un titre à la fois égoïste par sa profondeur et sa tessiture mais quon aimerait voir animer les foules en transe.
Dun coup on comprend que Manes na pas été le créateur dun coup de cur intense avec « Vilosophe » mais est bel et bien capable de réitérer la performance, « [View] » pour preuve. On anticipe déjà et on trépigne. Indispensable une fois encore !
Nikö