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http://www.nightfall.fr/index.php?choix=1&sschoix=5&idchoix=3715&ssschoix=1&idgrp=1396
rate: 4,5/5
Sorti il ya déjà quelque mois, il aurait été vraiment dommage de passer à coté de cette "espèce rare" qui globalement ne ressemble à aucune autre. En effet, à l'image de la pochette, la musique de MECHANICAL POET est pour ainsi dire étrange, fourre-tout (pas péjoratif), complètement originale et pour ainsi dire, elle sort carrément des sentiers battus. Mais ne vous y méprenez pas, "Woodland prattlers" reste un album de heavy prog symphonique assez accessible malgré plusieurs écoutes préliminaires nécessaires. Mais voyons quand meme l'étrangeté de la chose!
Ce poète mécanique russe est pour tout vous dire une rencontre particulièrement surprenante, efficace voire déjantée de multiples horizons tels que le heavy metal, la musique de film à la Walt disney (sons de clochettes à gogo, sonorités de harpe, passages calmes, aériens, grandiloquants et sombres à l'image de la superbe ouverture de l'album "Main titles") ou meme musique de spectacle musical (je pense notamment à LORD OF THE DANCE). Les influences sont plutot riches et diverses : prog, heavy metal, jazz rock, pop. Néanmoins et comme je le disais précédemment, MECHANICAL POET propose quelque chose de vraiment nouveau jamais exploité jusqu'à présent dans le Metal. Aussi, aucune des compositions de ce poète mécanique russe ne peut se reflèter à aucune autres compositions d'autres groupes. Le style est totalement inédit et de ce fait MECHANICAL POET impose du même coup et immédiatement sa propre identité.
"Natural Quaternion", pièce maitresse de l'album (plus de 11 minutes) pourrait à elle seule résumer l'ensemble de l'album : nous avons en effet le droit à une succession d'ambiances uniques en leur genre - Introduction genre B.O. de film, samples à gogo, orchestrations diverses utilisées avec discernement, passages plus énergiques voire déjantés avec rythmiques saccadées et riffs puissants pour le moins inventifs. A elle seule, "Natural Quaternion" réunit là toute la personnalité du groupe, son originalité, sa technique, sa finesse. A elle seule, "Natural Quaternion" est une initiation à un voyage aux multipes ambiances.
Ce qui est frappant et ahurissant également, c'est le potentiel énorme du vocaliste capable de muer sa voix d'un passage à un autre. D'un chant pop, il passe avec une déconcertante facilité à une voix aigue (genre André Matos sur "Wuthering heights" dans "Angels cry") puis enchaine dans un chant plus grave et plus agressif sur les passages énergiques. Il peut meme rappeler Roy S. Khan sur "Sirens from the underland" par exemple. Enfin, il se permet même quelques fantaisies vocales (genre opera) tel que sur "Bogie in a coal-hole". Assez épatant n'est-il pas?
Entre calme ("Main titles", "Will O'the wisp"), tempête (le monstrueux "Stormchild", l'étonnant "Strayed moppet") et fantaisies déjantées ("Swamp-stamp-polka" ou "End credits" - accordéon à l'appui), MECHANICAL POET réussit avec ce premier album un sacré tour de force. "Woodland prattlers" est un album hors du commun, une sorte d'alliage complexe mais toujours cohérent brassant dans divers horizons et utilisant à merveille les claviers. Enfin, la production est de premier choix et restitue à merveille l'univers coloré de l'album.
Difficile donc de décrire un tel album, mais pour les plus curieux d'entre vous, jetez une oreille sur cet album à l'originalité insoupçonnable. Je ne peux pas croire que cet album puisse vous laisser indifférent.
PS : A noter que le livret de l'album sous forme de Bande dessinée est également unique en son genre et vaut également son pesant de cacahuète.
Morceaux favoris : "Stormchild", "Natural Quaternion", "Bogie in a coal-hole"